Les amis de Françoise et d'Henri

[GuillaumeAdmin]

nos meilleurs amis : les van de Walle

été 1943
à Vineuil c'est la cour et la ville, personne ne voyage, les plages sont minées.
le Golf est un centre mondain et sportif où règne l'équipe de France avec Henri de Filiquier st ses copains.
Nous prenons notre leçon de golf tous les jours avec Bérard et sa moumoute, tante Jeannette gagne toutes les compétitions, je gagne celle de drive et celle de putt pour les enfants, une sacoche pour ma bicyclette, c'est splendide.
Mes parents sont très amis avec une jolie femme gaie et enjouée : Wattie Van de Walle.
Elle s'est promis de divorcer dès que sa fille sera mariée, Christiane fait jeune un mariage brillant, Jacques Bujard est directeur des aéroports de Paris.
Sa mère la plaint, Christiane est obligée de cuire trois repas, un pour ses enfants, un pour la nurse et un pour elle et son mari. Je suis très impressionnée.
A quatorze ans je ne fais pas  partie de la bande de jeunes qui accumulent les surprises parties. Je ronge mon frein le soir, après la guerre tout s'arrange, Philippe Van de Walle m'inclut dans sa bande, il ne sera pas champion de golf, il s'est pincée la main dans une portière, c'est irrémédiable.
Luce Baubien est  une canadienne de bonne famille; mariée avec deux enfants,  en voyage à Paris elle décide de ne pas repartir "j'ai épousé un con" et travaille comme réceptionniste chez le coiffeur Alexandre.
Philippe et elle ont un fils, Leslie, déclaré  par Philippe  de mère inconnue pour éviter que le mari n'ait de droits sur lui.
Philippe et Luce finissent par se marier, ils ont un autre fils et deux jumelles.
Nous passons tous nos réveillons avec les van de Walle, soit chez eux, soit chez nous.
On mime un nom et on doit deviner, je tombe sous concubinage, je ne devine pas, tous rient.
Philippe a une petite situation Luce aime  recevoir, Leslie fait un service de table impeccable, je demande à Philippe si il le paie, Philippe est horrifié, cela me marque.
En voyage chez Benoit,  Sharon veut payer ses filles pour qu'elles mettent le couvert, je m'y oppose, Sophie est d'accord "je veux mettre le couvert parce que je suis gentille"
Luce est la meilleure joueuse de bridge, à Chantilly il y a grand tournoi, Luce fait équipe avec Henri et moi avec Philippe.
Il me fait déplacer ; "il faut que tu tournes le dos à la salle pour ne pas avoir de distractions" Nous sommes premiers, recevons des v erres ào champagne gravés, je les laisse à Luce.
Les van de Walle viennent à Spérone, pas aux séjours mondains, juste tous les quatre.
Ce sont de vrais amis.
Les enfants vont au lycée de Saint Cloud, cela leur réussit, Leslie fait HEC, Olivier Centrale, et les filles des écoles de commerce.
Luce devient très amie avec Liliane Lassen.
Dans les tournois de bridge on se l'arrache, elle répond "non je joue avec Françoise"

[GuillaumeAdmin]

les Gouin
nous les rencontrons souvent chez la cousine lyonnaise d'Henri, Myriam André, et aussi chez les van de Walle
le mercredi matin, Jean Louis et moi, nous nous retrouvons au catéchisme à Saint Honoré, à la fin de l'année, on les questionne "qu'est ce qui vous a le plus marqué ?
la réponse jaillit : "Monsieur Gouin et madame Mulsant"
je sais pourquoi, ils ont une grande préoccupation : le divorce et le remariage de leurs parents. Je sympathise.
Certains font une semaine chez l'un, une semaine chez l'autre, ils ont tout en double, cela se passe très bien.
Pour d'autres, ils voudraient être chez l'autre "mon père a un bébé, il est si mignon, je voudrais m'en occuper"
J'ai l'expérience, je peux calmer leurs revendications : si vus êtes chez votre père il est obligé de sévir pour vous élever, si vous êtes chez votre mère, c'est elle qui sévit.
Eliane est divorcée, elle a trois filles adultes, Jean Louis a une fille adulte.
Eliane est belle, élégante, c'est une concertiste, pour mes soixante dix ans je vend ma bibliothèque, je donne une fête, buffet Lenôtre, j'ai aussi loué un piano, Eliane chante et s'accompagne, nous reprenons en choeur "sur les pas des amants désunis, ou froufrou par son jupon la femme..."
Nous voyons beaucoup les Gouin, ce sont des habitués de Spérone, quand Eliane a des amis américains elle nous invite, les autres amis ne parlent pas anglais.
Ils louent le rez de chaussée d'un chateau à Nonencourt dans un parc boisé, on y joue au bridge, ce sont d'excellents week ends, j'y retrouve Jacques Potin connu à la Cluzas, prospère avec une mère très distinguée, il a perdu les établissements Félix Potin mais travaille comme cuisinier
Tout se gâche, Jean Louis a parkinson, il ne veut pas rester dans une maison mais chez lui, il peut se le permettre, il a une certaine fortune, sa famille avait une affaire de travaux publics Spie Batignolles, des polonaises se succèdent

[GuillaumeAdmin]

es Lion
Jacques Lion est un camarade de régiment d'Henri, les Lion ont un chateau à Bar le Duc avec une papeterie qui les fait vivre. C'est un garçon limité, brave, il épouse Annie Utard, belle, elle a fait math elem et des études d'infirmière, dégourdie, charmante, ils ont dix enfants, elle nous dit que l'amour pendant les règles la met aussi enceinte.
Pour notre voyage de noces nous devons aller dans le Tyrol, l'endroit à la mode, il est décidé que le soir de notre mariage nous coucherons chez les Lion, la vedette a des ennuis, nous y restons trois jours
Les années passent, nous devons faire un voyage de quinze jours en Amérique, Jacques Lion doit se faire opérer, nous faisons coïncider, les Lion s'installent dans notre chambre, Annie va chercher les enfants à l'école à midi.
La papeterie fait faillite, Annie travaille dans une entreprise de feuillard, Jacques reste à la maison avec les enfants puis il meurt.
Annie quitte Bar le Duc et rentre à Paris, elle a un petit appartement dans le douzième, Henri et moi essayons de nous en occuper, elle débloque, croit que ses enfants viennent la nuit lui chiper des affaires, elle n'a rien à manger.
Nous l'installons dans une pension de famille à Versailles
acques est un excellent technicien pas un gestionnaire, la papeterie fait faillite, les prix trop tirés font la fortune d'amis parisiens lancés, les Salmon.

[GuillaumeAdmin]

Léopold André
c'était notre meilleur ami.
il faisait partie de notre bande : Eliane Sicard, jacqueline Cleisz, etc...
j'avais dix sept ans, lui vingt
il se maria jeune avec Josette, un peu plus âgée que lui. Toujours habillée de gris.
Ils eurent deux enfants, remarquablement élevés, grâce aussi à l'Opus Dei qui leur vint en aide quand Léo perdit sa situation, il resta longtemps au chômage. Josette faisait de la peinture sur porcelaine, cela aidait. J'ai encore des tasses à café bleues blanches.
Elle ne perdit jamais confiance "Léo tu as de la valeur, nous nous en sortirons très bien" Elle mourut d'un cancer, Léo fut désespéré.
Diner chez Eliane Sicard, Léo arrive avec une épouse sans charme, laide et renfrognée, nous fumes atterrés
Ils divorcèrent, elle avait un empire de presse, elle lui laissa une revue "alimentation industrielle" Il fit merveille, la développa, y ajouta une autre revue "le jouet", exporta
Il rencontra une très jolie femme, Nicole Prévots, des Prévost du Nord.
Elle avait eu beaucoup de malheurs : des enfants atteints de muscovidose qui ne vécurent pas longtemps.
Son mari et elle s'étaient mis à boire, il en mourut . Elle fut guérie par les AA, alcooliques anonymes qui tenaient des groupes de paroles, une guérison sur 10. Elle travaillait avec léo, s'occupait de la pub avec succès
nous faisions attention dans les diners à ne mettre aucune goutte d'alcool dans les sauces, ni les desserts.
Léo jouait très bien au golf ils devinrent des habitués de Spérone.
Nicole fut jalouse quand Léo me prenait dans les coins "tu ne peux pas savoir comme Josette et moi étions heureux" et aussi quand il disait "j'ai oublié le club de Josette" J'expliquais "pour lui Josette veut tout simplement dire "ma femme"
Ils habitaient une charmante maison particulière ans une allée privée à Levallois.
Diner chez Liliane Dubruel ,les hommes se vantent de leurs présidences, la voisine de Léo lui dit et vous "vous ne dites rien" - "j'ai perdu ma femme et mon fils d'un cancer, mon petit fils s'est noyé dans une piscine, alors vous comprenez tout ça !
Henri et moi revenions d'un merveilleux voyage en Irlande, le téléphone sonne, Léo était mort d'une attaque.

[GuillaumeAdmin]

les amis (suite)
les Victor Michel
Susie Merklin est une strasbourgeoise, elle aime son voisin de palier, grand beau, polytechnicien, c'est le neveu du rabbin, mariage impossible pour l'un comme pour l'autre, Suzy est catholique, c'est une très belle femme blonde, intelligente, sportive, elle a réussi le concours des affaires étrangères. A vingt sept ans elle s'avise qu'elle veut des enfants, elle épouse un arménien, Victor Michel, riche.
Elle installe un appartement dans l'hotel de Choiseul, avec des meubles et bibelots anciens. Au bout de cinq ans elle est enfin enceinte, elle aura trois enfants Laurie, Bertrand et Nathalie, de l'âge de nos trois derniers.
Nous nous voyons beaucoup, d'abord à Chantilly, ils ont une maison à Apremont, puis à Franklin, enfin à Saint Tropez , les Michel sont propriétaires de l'hôtel de l a Pinède.
Suzy a tout pour être heureuse mais c'est une tourmentée, Valentine a renoncé à lui envoyer des portugais, elle veut leur faire manger des légumes et non du poisson. Elle pourrait mettre ses enfants demi pensionnaires, non, elle les conduit le matin alors qu'ils pourraient prendre l'autobus, ensuite elle dit qu'elle est claquée, c'est vrai qu'elle est asthmatique et insomniaque.
Elle est aussi minimaliste, elle offre des cadeaux de naissance à Ariane, si petits qu'Ariane me dit : ils serviront pendant trois semaines tout au plus.
régulièrement elle me propose des chaussures de golf ou de ski achetés trop petits pour elle mais de ma taille, je ne marche pas.
Victor a organisé que nous allions voir une exposition et que nous revenions diner rue de Bellechasse, il nous dit "Suzy est restée à la maison pour tout préparer" Rien n'est prêt, il y a des pains surprise mais il faut les faire, etc...Nathalie et moi aidons, les hommes ont faim dans le salon.
Nous dinons à 10 heures, Nhalie soupire "et dire que la cuisinière revient,.
demain"
Elle achète trois studios aux Arcs pour que plus tard chaque enfant ait le sien, nous sommes inconfortables et bien chez Nicole Deschars Rouvier Choay Métadier qui a un grand appartement où ses enfants peuvent se succéder.

[GuillaumeAdmin]

Suzy nous invite aux Arcs, nous sommes mal accueillis " vous vous rendez compte que vous venez pendant les vacances scolaires ?"
_ mais Suzy nous n'avons plus d'enfants d'âge scolaire, nous sommes venus quand tu nous as invités
_ je vais pouvoir vous mettre dans la chambre skieur
c'est un sous sol mal éclairé, mal chauffé, il n'yb a même pas une bouilloire électrique
contr'ordre : "j'ai besoin de cette chambre pour la jeune fille au pair de mes locataires.
Henri part faire du ski, je fais tous les hotels, tous les gites de la, station, pas une chambre. Sans résultat.
Suzy nous aide "nous allons coucher dans l' appartement de ma soeur"
Suzy a prêté cet appartement à son curé qui l'occupe avec ses trois nièces, nous nous y transportons, il y a un appareil à raclette, Suzy achète des pommes de terre et du fromage, je m'apprête à mettre les assiettes dans la machine à laver, non, la soeur ne doit pas savoir que nous occupons cet appartement, et moi qui m'apprêtais à lui envoyer une plante pour la remercier !
Henri couche par terre dans une pièce avec le curé, l'autre est pour la gent féminine.
Paxos, nous avons invité les Michel, Suzy arrive avec de gros sacs en cuir et du matériel pour les recoudre. Rideau
Les fils voulaient présenter Normale, Suzy les empêche : ils ne sont pas surs d'être reçus" _ Sciences Po se présente mal, Bertrand a perdu toutes ses notes dans le métro, Suzy les retrouve. Bertrand n'est pas reçu à l'oral, cela semble impossible, et pourtant : un Bernard Michel s'est présenté, on lui attribué les notes de Bertrand, c'est définitif.
Suzy a acheté une grande maison près de la plage de l'Escalet avec une piscine olympique, elle a une bonne chinoise, la cuisine est difficile, rien n'est à porter de la main, si on veut une tasse, il faut monter sur un escabeau.
Le matin Suzy est consternée : Laurent a fait un mauvais rêve, il a rêvé que Bertrand le ruinait"
Pour moi c'en est trop "Vous avez cette propriété plus la Pinède, l'hotel de Choiseul, on ne peut pas avantager un enfant de par la loi, Laurent mérite une bonne paire de claques"
Suzy a un immeuble boulevard de Latour Maubourg, elle installe des appartements pour ses fils, Laurent a des allergies. Il habite chez ses parents, Bertrand a un job et une maison sur la côte normande, il lâche tout, il ne supporte pas que son frère soit avantagé.
Liliane Lassen nous dit que l'équilibre des garçons dépend de celui de la mère et celui de la fille de celui du père. En l'occurence c'et vérifié.

[GuillaumeAdmin]

nos amis (suite)

Les Vigneau

je joue une compétition à Spérone avec une femme de mon âge.
Au 1 nous ne nous connaissons pas, au 9 nous sommes amies et au 18 très amies.
Il s'agit de Jacqueline Vigneau, une sommité de la radiographie de l'oreille, elle donnait ses cours aux USA et en Chine.
Je m'étonne ; "non tu es une femme simple et moi aussi; c'est ce qui compte"
Les Vignaud ont donc une maison à Chiappili et une chasse près de Salbris, lui aussi sympathique est ORL.
Ils nous expliquent ; ce n'st pas nos retraites de médecin qui nous permettent de vivre mais ce que nous ont laissé nos parents industriels.
Nous allons très souvent à Salbris, bien chauffés, très bien nourris, nous jouons au golf tous les quatre et ensuite au bridge.
Le soir nous allons écouter brâmer les, cerfs. Comme ma mère et Henri.
Quand Jacques meurt Jacqueline vend et se retire dans une maison de retraite

[GuillaumeAdmin]

les amis (suite)
les Solanet
ils ont une maison à Apremont, ce sont de grands amis des Victor Michel, nous les connaissons un peu du golf de Chantilly. Jean est président du club des 100, et Sophie une petite fille Taittinger. Ce sont des amis connus chez les Depois. A Apremont ils nous invitent souvent à diner après le golf, c'st avec eux que nous apprenons la nomination de Chirac
Jean a une grand mère Pitti Ferrandi la noblesse corse, Nous les invitons à un cocktail à Spérone, ils sont emballés, achètent la maison des Vignaud, transforment la terrasse en chambre, on aurait l'impression de dormir dans la mer, affreux pour moi, ils agrandissent, ajoutent un ascenseur et donnent les diners les plus brillants avec les Bouygues, les de Gènes...etc...
C'est Jean qui fait tout, il cueille les haricots verts pour la salade à la langouste, pour les pâtes à la langouste je me sers la dernière, la langouste est au fond.
Ce n'est que l'entrée, le plat est le poulet au foie gras. Il se présente comme un poulet entièrement recouvert de gelée et se coupe en tranches.
Jean a un moule en métal en forme de poulet, il le tapisse de gelée puis de noir de poulet puis de foie gras, puis de blanc de poulet, puis de foie gras; Je serai incapable de démouler ce chef d'oeuvre, lui si.
Le dessert est une tarte fine aux pommes.
Quand Jean vient diner à la maison je lui fait un pistou, il est très content
après le diner il fait le prestidigitateur, Clarisse est fascinée. A Paris nous l'emmenons à une séance et pour Noël nous lui offrons une boîte de prestidigitation.
Quand nous avons voulu vendre la maison Henri la confie à Jean, il a trouvé Olivier Messier, seulement je vois les ennuis d'argent d'Olivier à la télévision .
Jean a la même maladie que son père, incurable, il fabrique trop de fer, il sait qu'il ne vivra pas, Sophie ne lui survit pas longtemps. Leurs trois fils sont très bien

[GuillaumeAdmin]

Françoise

Liliane Lassen
Nous avions fait sa connaissance rue Thiers chez les Sarnez et avons tout de suite sympathisé.
c'était l'intellectuelle pure, de gauche bien sur
Elle était mariée à un superbe danois : Henrik Lassen, architecte
ils habitaient square Jasmin le dernier étage d'un immeuble qu'il avait construit
elle avait deux filles Carine médecin et Muriel mannequin mangeuse d'hommes
Henrik divorça pour épouser une jeune étudiante en médecine qui vécut avec ses copains et le laissa seul.
Liliane avait un physique qui ne plaidait pas pour elle, une natte épaisse pendait dans son dos, pas maquillée avec une peau granuleuse.
Elle était catholique d'origine israélite, elle n'eut pas d'ennuis pendant la guerre qu'elle passa à Pau, de deux ans plus âgée que moi nous ne nous sommes pas rencontrées.
Elle fut aimée de Joseph Barry, éminemment sympathique, très cultivé, il était employé par l'Unesco et écrivait des livres remarquables, une vie de George Sand, sa meilleure biographie, la plus vendue et un livre sur Versailles.
Ils ont toujours vécu séparément mais elle avait un peu d'argent, elle acheta de moitié avec Guy Mulsant une maison à Port Grimauld, excellent placement. Ils revendirent, Guy put acheter Poincy.
Liliane n'était pas soigneuse, sa terrasse était un dépotoir, sa voiture aussi.
Mais elle recevait très bien avec l'aide d'un traiteur.
Elle vint en Grèce, fut charmante, trouvait qu'Henri était le petit roi comme Bruno qui l'avait surnommé : baron de Loggos, marquis de Gaïos
Elle fut une amie fidèle, compréhensive, elle nous admirait tous les deux.

[GuillaumeAdmin]

Françoise

vous souvenez vous de José Roumilhac, épouse Jean Jacques Bouveron

je l'avais rencontrée à Superbagnères à Noël 1948, j'avais gagné une course en ski, il y avait plein de filles et trois garçons, tous les trois intéressés par Perrine qui avait seize ans. Elle gagna un concours de beauté ex aequo avec une actrice de cinéma.
Ma mère ouvrit son Herald Tribune et quelle ne fut pas sa surprise de me voir en première page avec un pull vert foncé qu'elle m'avait tricoté, à coté d'un mannequin sous la rubrique "élégance aux sports d'hiver"
J'vais perdue de vue José, je l'ai retrouvée à Val d'Isère où nous étions avec Ariane qui avait huit ans. et qui volait trop légère pour le téleski.
Les cousins Alain et Pierre Richard Vitton avaient rejoint pour le week end, Henri avait passé la semaine au lit avec une angine, il, entendait bien se rattraper, il faisait un temps affreux, j'avais honte de skier si mal, il faisait si mauvais que les cousins dirent "en six mois de chasseurs alpins nous n'en avons pas vu autant qu'avec Henri"
José était en ménage avec Michel Freudemberg que je connaissais bien, il voulait l'épouser, elle me dit "j'ai fait une mésalliance une fois, je n'en ferai pas deux"
Nous avions loué une maison à Saint Trop en juillet, je les invitais, elle ouvrit sa valise et éclata de rire, c'était des vêtements pour enfant de trois ans, peu importe, il lui offrit une autre garde robe.
Il l'entraîna dans une construction aux Salins, nous y passâmes quinze jours avant de partir pour notre première croisière, Michel quitté me dit ; uns seule chose me consolerait, c'est passer mes vacances avec toi.
Michel j'ai quatre enfants, un mari et deux domestiques portugais, cela se passa mal, il n'était plus chez lui.
José avait trois fils et travaillait comme infirmière. Elle fonda un centre de tcheck up avec un médecin qui avait le même nom qu'elle, j'étais jalouse. Le centre déficitaire ferma.
Elle avait un chateau à Prunoy où elle organisait de merveilleux week ends avec un brunch tardif, cela ne marchait pas, nous avions trop faim avant le diner.
Elle loua son chateau à une équipe de cinéastes, ce fut le coup de foudre avec le metteur en scène suivi d'un mariage.
Henri la prévint : "il va dépenser ton argent puis te quitter" elle avait les larmes aux yeux, Henri avait vu juste, elle me dit "tu marches en rasant les murs" Vrai
pour elle, pour moi.
Elle avait un très bel hotel particulier rue de Tournon, elle y donnait des bals, jeune fille j'avais fait le lit du grand père en porte feuille.
Elle y installa un magasin d'antiquités et me dit "je fais de beaux voyages" je lui demandai si tout cela lui coutait ou lui rapportait de l'argent, elle me répondit qu'elle n'en savait rien.
Elle essaya de se rattraper en faisant dans son chateau concerts et diners payants. En vain
Elle était devenue alcoolique.
Je me demandais où le bat blesse, elle était belle, gaie, généreuse.
Alors ?

[GuillaumeAdmin]

Ariane

On a l’impression à te lire qu’elle s’est laissée porter par les événements, les rencontres, le hasard. Elle n’a rien choisi, rien décidé … comme un bouchon sur la mer.
On se dit quand même qu’elle a été aimée et qu’elle a aimé. Elle a vécu. C’est le principal, non ?

[GuillaumeAdmin]

Françoise

les Puredenya
vous connaisse le passé,
pour le présent nous avons une vraie affection l'une pour l'autre, et besoin de nous fréquenter
tant de souvenirs communs, de la Corse, de la Grèce, du bateau où elle couchait dans la cabine de marin
elle est seule, mari dans une epad, plus de parents, pas de frères et soeurs
et nous nous voyons aussi pour autre chose que pour le bridge

[GuillaumeAdmin]

Françoise

Ghislaine Tancrède, une amie de plus de 70 an a un différend avec moi, elle va le raconter à son confesseur, il lui conseille de me laisser tomber pendant un an !
si il avait lu l'Evangile il connaîtrait le pardon des offenses, les bienfaits de la réconciliation !

[GuillaumeAdmin]

Ariane

Chacun fait ce qu’il peut. Se tenir à l’écart quand on a été blessé c’est mieux que détester ou vouloir faire du mal.
Cela dit, l’offensé peut faire un pas vers l’offenseur quand celui-ci ne vient pas dire son regret d’avoir offensé et son désir de renouer la relation.
Et n’oublie pas qu’on ne peut pardonner qu’à celui qui se repend et demande sincèrement pardon.

[GuillaumeAdmin]

Martin

La réalité est le contraire de ce que tu penses. Le confesseur a usé des arguments chrétiens auxquels tu fais référence.

Mme Tancrede a d'abord dit au confesseur qu'elle t'en voulait tant qu'elle ne voulait plus jamais te voir.

Le confesseur a œuvré pour la convaincre de te pardonner. Elle a d'abord refusé.

Le confesseur a su faire appel au sens chrétien de Mme Tancrede pour l'amener à te pardonner et te revoir. Elle ne voulait d'abord rien entendre.

Le confesseur a su trouver les paroles chrétiennes pour amener Mme Tancrede à se laisser le temps de te pardonner et te revoir après. Et Mme Tancrede a donc réagi en bonne chrétienne.

D'autre part le point de vue d'Ariane est pertinent, d'autant plus que des excuses t'ont été demandées et que tu as refusé d'en faire.

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